Conçue pour une famille parisienne avec deux enfants, la Maison cubiste est située dans une cour qui entoure une oasis urbaine, totalement déconnectée de la rue animée et sans verdure qui se trouve à l'extérieur.
La conception contextuelle de Jacques Moussafir met en valeur les qualités positives du site et résout ses aspects problématiques.
Le projet répond à son environnement très texturé, dans lequel diverses typologies, matériaux et éléments historiques coexistent avec une végétation luxuriante. Sur une surface au sol de 108 m2, un ensemble de trois volumes avec un revêtement Corten et de grandes ouvertures vitrées forme une façade tridimensionnelle dynamique dont les différentes parties s'alignent avec les façades adjacentes sur deux côtés.
La combinaison "cubiste" de pleins et de vides offre une solution intelligente qui apporte une lumière naturelle abondante à l'intérieur d'une maison de 8 mètres de profondeur, entourée de bâtiments de sept et huit étages. En même temps, la façade fragmentée se rapporte à l'histoire du site définie par des ajouts et des transformations successives. Ici, plus qu'ailleurs, il nous a semblé nécessaire d'opter pour des matériaux denses qui dialoguent avec le pavage, les maçonneries anciennes et les enduits à la chaux, qui tendent tous à se patiner et témoignent ainsi du passage du temps", explique Jacques Moussafir.
Tant l'intérieur que l'extérieur de la Maison cubiste évoquent un collage de volumes et de matériaux qui forment des compositions spatiales oscillant entre 2D et 3D. Le sol en béton de la cuisine/salle à manger/salon du rez-de-chaussée comporte des "îlots" de parquet qui correspondent aux volumes suspendus distincts des pièces de l'étage.
L'espace laissé entre la façade arrière de la maison et le mur en maçonnerie du voisin a une double fonction : il contient un escalier et sert de puits de lumière qui laisse pénétrer la lumière naturelle par les ouvertures du mur arrière avec des éléments de "mobilier architectural" intégrés.